Ou pourquoi on a mis autant de temps à publier cet article...

On voulait mettre une carte interactive : un nouveau défi pour le geek du voyage. Et on voulait aussi des petites icônes sur lesquelles tu peux cliquer: encore un autre défi.

UPDATE : on a laissé tombé la carte, trop difficile à maintenir 4 ans plus tard.

On est parti à trois avec quatre appareils capables de prendre des photos : notre petit appareil bon marché, le smartphone de Jenn, l’appareil qui va sous l’eau de Jenn et le gros reflex de Jenn (elle n’est pas asiatique pour rien ;) ). Ça fait beaucoup de photos à traiter ! On a donc envoyé une clef USB vide à Jenn à Amberley (île du Sud) qui nous l’a renvoyée sur l’île du Nord avec les photos et, en supplément, des biscuits et bonbons traditionnels de Taïwan.

Finalement, proche du but, on lâche malencontreusement la tablette du mauvais côté et deux semaines de réparation sont nécessaires. D’ailleurs cet article a été préalablement écrit sur papier :).

Et voilà l’histoire de l’histoire... ;)

Clique sur l'icône de ferry sur la carte pour commencer...

Moyens de transport

Bus

Il n'y en pas deux les mêmes mais il est très facile de les reconnaître. Ils sont bruyants, que ce soit le moteur, leur musique ou le klaxon (utilisé comme moyen d'expression). Ils sont aussi colorés que les poissons et le conducteur peut se trouver soit à gauche, soit à droite (pour se rapprocher économiquement de la Nouvelle-Zélande, le gouvernement a décidé en 2009 de rouler à gauche plutôt qu'à droite mais certains véhicules n'ont pas suivi). Ils sont parfois tellement remplis qu'ils ne s'arrêtent plus. C'est une excellente façon de se frotter, au sens propre du terme comme au sens figuré, à la culture locale.

Vues du bus
Vues du bus

Ferry

Les îles Samoa, c'est un archipel de dix îles dont deux principales : Upolu et Savaii. En une heure, un ferry relie les deux îles.

Savaii

Joelan Beach Fale (11-08)

On pose nos bagages à notre première fale (petit cabanon sur la plage) : Joelan. La plage, le sable, les cocotiers, les bananes à volonté, on est enchanté. Grâce aux connaissances de Ricardo (chirurgien-plasticien australien cousin au vingtième degré de la famille gérant la fale), on plonge sans crainte à la découverte du récif corallien, digne du monde de Nemo. Jenn s'est quand même fait piquer par une méduse. Heureusement le docteur Ricardo est encore dans les parages (il n'est jamais très loin d'ailleurs) et applique du jus de citron pour neutraliser le venin.

Parmi les autres résidents permanents, on dénombre deux chats et au moins quatre chiens. On s'endort (et parfois on ne s'endort pas) bercé par le bruit des vagues qui arrivent jusque sous notre fale. On ne loupe jamais une occasion pour attraper la perche à déloger les noix de coco (puis se la faire déboucher évidemment).

Salelonga (11-08)

Si tu cherches quelque chose à Savaii, c'est là que tu le trouveras. Voilà ce qu'on a acheté : des tongs, des lava-lava, un paillasson en chiffons de récupération, une carte de GSM, des cacahuètes samoaises, des beignets de poulet, du taro cuit à la noix de coco, un régime de bananes, une grande cuillère en bois.

C'est aussi un lieu de rencontre avec tables de billard et jeux de dames. D'ailleurs, on y a revu Joelan, sa femme et Ricardo. Jenn est partie faire du shopping avec elle et on est resté boire du kava avec les hommes. Le kava est une boisson obtenue en macérant des racines de kava, c'est servi dans une demi noix de coco et ça endort un peu les lèvres. Il parait que les sensations sont les mêmes que celles de l'alcool (à part devoir faire pipi, on n'a pas eu d'autres soucis) et ça se boit cul-sec.

Kava
Kava

Lava Fields (12-08)

En 1910-1911, le principal volcan de Savaii est entré en éruption, recouvrant la région entre son sommet et l'océan d'une épaisse couche de lave. L'église ensevelie nous épargne une visite à Pompéi ;)

Da Crater Man (13-08)

Notre première tentative pour atteindre le cratère dans une banale voiture est avortée, le bas-de-caisse a suffisamment donné au tiers du chemin (on n'aimerait pas être loueurs de voiture). Le jour suivant, on est prêt ! On loue une soi-disant 4×4, l'autocollant y était mais pas le mécanisme de propulsion. On est quand même arrivé au sommet du cratère après une conduite sportive sur un chemin inégal et accidenté.

Ledit chemin est 'entretenu' par un personnage pour le moins original : Da Crater Man. Cet espèce d'ermite vit presque sur les pentes du cratère et prend consciencieusement note du pays d'origine de chaque visiteur. À ce jour, plus de 200 nationalités ont visité 'son' cratère et on cite: "je ne vais nulle part, le monde vient à moi". Outre son excentrique gardien, le cratère n'a rien de marquant car la végétation a recolonisé les pentes. Il faut tout de même être prudent car toute chute serait fatale et Mr Crater Man nous a aimablement prévenu, il n'effectue aucun sauvetage.

Falealupo (13-08)

Spéciale dédicace au GASCA ;)
Spéciale dédicace au GASCA ;)

Afa Aau Waterfall (14-08)

Le véhicule qu'on a conduit en allant à cette cascade est un peu particulier : un mini-bus de 15 places pour nous trois. Comment en est-on arrivé là ? C'est une longue histoire... Tu te rappelles de cette voiture (4×4 qui n'en est pas un) qu'on a loué? La police nous interpelle pour nous signaler que l'assurance n'est pas en ordre, on ne reçoit pas d'amende mais on doit retourner immédiatement au point de location pour régler ce 'détail'. Apparemment, c'est juste une question d'autocollant qui doit arriver dans le ferry de 14h (ça sent l'embrouille non ?!). En attendant, on peut utiliser l'unique véhicule disponible à savoir un mini-bus de 15 places.

Vers 15h, on est de retour avec le bus. L'autocollant n'est toujours pas là, arrivera-t-il dans le ferry de 16h? Non, un papier dans le vide-poche de la voiture est, en fait, suffisant pour prouver que l'assurance est en ordre. Pourquoi ne l'ont-ils pas dit plus tôt ?! Après vérification, il y a bien un document dans le vide-poche mais il concerne une voiture de marque, de modèle et de couleur différents. Ce n'est pas un souci d'après nos loueurs de voiture et, si la police nous arrête une seconde fois, on doit les convaincre de passer au bureau, ils se connaissent bien et règleront tout ça à l'amiable... Bref, on a loué une voiture.

Satuiatua Beach Fale (14-08)

Blow Holes, cascade et cratère (15-08)

Un blowhole est une cheminée creusée par la mer dans une falaise. Quand une grosse vague arrive, l'eau est compressée dans l'étroit conduit et est expulsée en gouttelettes. Quand tu jettes une noix de coco dans un blowhole et qu'une vague suffisamment puissante arrive, ta noix de coco se retrouve propulsée à plusieurs mètres de hauteur. C'est très rigolo ! ;)

Quelques cascades (malheureusement inaccessibles) plus loin, on bifurque pour un dernier détour avant de ramener la voiture de location : la peninsule de Tafua. On évite de se perdre sur les 100m de jungle entre la route et le cratère . Ensuite, sur la plage, on recrute des candidats pour une course de bernards-l'ermites mais ils ne semblent pas enthousiastes. On a aussi ramassé quelques petits bouts de coraux morts qui ont dû rester à la douane d'Auckland... Vous apprendrez que la Nouvelle-Zélande ne rigole pas avec le transport d'espèces menacées.

Upolu

Maota-o-Ma'a Beach Fale (16-08)

Intérieur en cuir rouge, cheval aux ailes bleues sur le capot. Voilà à quoi ressemble le taxi qui nous conduit depuis l'embarcadère du ferry jusqu'à Maota-O-Ma'a beach fale à Tafatafa. Après une heure trente de route, on découvre notre hôtel personnel : on est les seuls pensionnaires ! Alaimoana et sa femme Lise nous accueillent très chaleureusement, ils sont aux petits soins pour nous, ils sont très inquiets qu'on n'aie pas assez à manger (ils nous gavent littéralement !) et mettent un point d'honneur à nous faire découvrir les coutumes et activités locales. Olivier a eu droit à un traditionnel barbecue d'anniversaire pour ses 25 ans et un super gâteau chocolat-coco. Avant de partir en balade, on reçoit une noix de coco à la place d'une bouteille d'eau : l'eau de coco est plus riche en sels minéraux et, une fois le liquide bu, après avoir ouvert la noix, tu peux manger la "crème" de noix de coco pour un surplus d'énergie.

Côte Sud de Upolu, touchée par un tsunami
Côte Sud de Upolu, touchée par un tsunami
The Trench, le fameux trou dans la roche où on peut aller nager en descendant une échelle raide
The Trench, le fameux trou dans la roche où on peut aller nager en descendant une échelle raide

Petite page de pub pour ceux qui veulent aller aux Samoa ou ceux qui connaissent des gens qui veulent aller aux Samoa, on vous recommande vivement Maota-O-Ma'a : accueil très chaleureux et personnalisé, endroit très calme, propre et bien tenu, excellente nourriture traditionnelle, immersion dans la culture samoaise,... Bref, le top du top...

Maota-O-Ma'a Beach Fale
Maota-O-Ma'a Beach Fale
Plage de Tafatafa
Plage de Tafatafa

Coastal Walk (17-08)

Les déjeuners de chez Maota-O-Ma'a sont beaucoup trop copieux. On choisit la marche à pied comme activité pour dépenser quelques calories. Après avoir été obligeamment déposés par notre hôte le long de la route principale, on marche 3,5km pour rejoindre la 'coastal walk'. Promenade le long de falaises de lave sur lesquelles s'écrasent de monstrueuses vagues, arches et blowholes. La température grimpe et on craque notre première noix de coco/picnic.

Le retour à la route principale (toujours 3,5km) se fait sous un soleil de plomb. On continue la journée en marchant à travers la jungle jusqu'au Ma Tree, une espèce d'arbre peu commune aux Samoa avec d'impressionnantes racines.

Coastal Walk pour l'anniversaire de Olivier
Coastal Walk pour l'anniversaire de Olivier

Il fait toujours très chaud et les moustiques sont attirés par nos corps moites, on continue la marche à travers la jungle avec, en récompense, 3km plus loin, un saut dans la cascade de Togitogiga. Pour se donner du courage, on craque la noix de coco n°2. Cette baignade est aussi plaisante que de se rouler dans la neige après un sauna. On est bien, bien, bien, bien, bien ! On reprend tranquillement le bus public jusqu'à Tafatafa et le barbecue d'anniversaire d'Olivier annihile tous nos efforts de la journée. :)

Ma Tree et baignade tant attendue
Ma Tree et baignade tant attendue

Apia (18-08)

La capitale!! Y a pas de doutes tous les chemins y mènent. On est supposé prendre le bus depuis Maota-O-Ma'a mais, débordant d'écoliers, il ne s'arrête pas ... Fort heureusement, un habitant du coin nous propose de nous y emmener par le chemin le plus long, c-à-d en faisant le tour de près de la moitié d'Upolu.

C'est à Apia qu'habite Renée, la très sympathique pote vétérinaire, mi-kiwi mi-samoaise, de Jenn. Grâce à elle, on en explore tous les recoins : le marché aux puces, le marché aux fruits [locaux bien entendu] (mangue, carambole, vi, cacao, ...), la pizzeria, le resto du yacht club [pas sûr que ceux d'Europe soient abordables pour nous], la fabrique artisanale de cosmétique à base de coco, ... La totale quoi :)

Piula Cave (18-08)

Dans le respect de la culture chrétienne samoaise, on loue une voiture pour visiter des églises ... Enfin plus particulièrement les "piscines" qui y sont liées. La première chapelle, Piula, est méthodiste et possède une piscine naturelle creusée dans la roche. L'eau est tellement claire qu'on voit les poissons nager. Une partie de la piscine est couverte par une grotte, si tu veux nager à l'ombre ;).

Notre deuxième chapelle est une cascade située derrière une église mormone. La piscine au pied de la cascade est suffisamment profonde pour faire des sauts et, si tu restes immobile suffisamment longtemps, des petits poissons viennent te "masser" (mordiller les petites peaux mortes). Sans Renée, on n'aurait peut-être pas exploité ces deux filons.

Journée trempette
Journée trempette

Manono (20-08)

C'est en grande pompe que l'on se rend à l'embarcadère pour Manono : le chef de Maota-O-Ma'a et sa femme en personne nous conduisent. Après Savaii et Upolu vient la 3ème île : Manono. Elle est comparativement bien plus petite que ses soeurs : en moins de 2h, on en fait le tour à pied. Pas de voiture, pas de chien et les cochons doivent être attachés.

Balade autour de l'île
Balade autour de l'île

Après une bonne nuit de sommeil (la dernière aux Samoa, snif), le son d'une corne-coquillage retentit : c'est l'heure du petit-déjeuner. Ensuite, traditionnelle démonstration de vannerie et allumage de feux sans briquet ou allumettes.

Pour finir Manono, promenade guidée jusqu'au sommet de l'île. En chemin, dégustation de fèves de cacao fraîches (ça ne goûte absolument pas le chocolat mais c'est bon quand même) et de noix de coco à différents stades de maturation. D'immenses "chauves-souris diurnes" sont de sortie et on apprécie particulièrement les légendes locales dont l'homme qui avait 99 femmes et qui s'est fait tuer durant sa quête pour une centième (l'excès nuit en tout :p).

Promenade gourmande: cacao et noix de coco
Promenade gourmande: cacao et noix de coco
Chauves-souris, cacahuètes samoaises, ananas, etc
Chauves-souris, cacahuètes samoaises, ananas, etc

L'avion avec Manu Samoa (21-08)

Petit bonus pour le retour en avion : l'équipe nationale de rugby des Samoa, Manu Samoa, est avec nous dans l'avion, en route pour la coupe du monde au Royaume-Uni.

Il y a des signes qui ne trompent pas, on est bien de retour au pays des kiwis
Il y a des signes qui ne trompent pas, on est bien de retour au pays des kiwis