Tongariro and Co.
Album photoAprès une petite semaine de ré-acclimatation à la NZ, on ne résiste plus à l'appel de l'aventure. Le chemin le plus rapide est rarement le plus beau : on se retrouve sur "Gentle Annie", la route entre Hastings et Taihape que personne ne connaît ... Grâce à Trevor, la route se fait maintenant sur fond de musique traditionnelle écossaise.
Gentle Annie nous mène sans encombre vers la région la plus touristique du Nord de la NZ : Tongariro National Park - Taupo - Rotorua. Après la capitale de la botte (Taihape), on se retrouve à Ohakune, la capitale de la carotte. Pour les agros, c'est Ohakune qui fait pousser deux tiers des carottes kiwis.
On contourne le Tongariro couvert de neige (Soron et Frodon se seraient pelé les miches dans un Mordor comme celui-là) et on se concentre sur les cascades et gorges qui sont légions dans la région. En continuant notre route vers le Nord, ça fume de partout !! On en profite pour barboter dans le sulfureux (mais gratuit) bassin public de Reporoa à environ 45°C.
Avant de s'enfoncer dans l'atmosphère sulfureuse de Rotorua, une cure "nature et culture" semble toute indiquée. Le parc national de Te Urewera nous rappelle que la Nouvelle-Zélande n'est pas que la grosse ferme du Royaume-Uni. C'est le territoire de Maoris encore plus irréductibles que ceux de la côte Est, les rebelles qui n'ont jamais accepté de signer un accord avec les Européens (le traité de Waitangi), un peu comme le maquis corse ;) .
Pour deux jours, on est des "wilderness explorers" (kaw kaw kaw)! La région est plutôt humide, 6000mm de pluie par an, ça rend la végétation très luxuriante, ça fait encore plus de cascades, ça pimente la vie en camping. La route est étroite, sinueuse, en gravier, parsemée de chevaux et vaches en liberté, parfois d'un trappeur sortant des buissons avec un sac rempli de poils d'opossums (il parait que la facilité d'arrachage des poils est proportionnelle à la chaleur de la carcasse, gniark gniark gniark)...
Notre dernière aventure dans ce parc est une marche, sous le couvert d'immenses podocarpes, à l'écoute des oiseaux dont les derniers perroquets de Nouvelle-Zélande et à la recherche de "glow worms". On a fini la promenade dans le noir ce qui rend la chose plus facile...
Après une paisible nuit au bord d'un des 18 lacs de Rotorua (en NZ aussi les tenanciers de camping sont parfois hollandais :) ) et une trempette dans les "hot pools" de Kerosene Creek, on est boosté pour la journée : on écume les attractions touristiques de la célèbre ville géothermale tels que les lacs fumants, le jardin botanique, les marae, les égouts qui bouillonnent, les mares à boues (:p), ... On en profite un max avant que les trois millions de touristes annuels ne viennent respirer cet air sulfureux (l'odeur de vieux prout serait-elle enivrante ?).
Le soleil nous accompagne pour la dernière journée de cet intense voyage. On longe toute la côte jusqu'à la péninsule de Coromandel où un wwoofing prometteur se dessine : d'après les photos, c'est casque sur la tête et baudrier autour des fesses que le désherbage s'effectue. Chut ... on ne t'en dit pas plus avant le prochain article ...
PS : un léger retard s'est installé dans la publication de l'article sur les Samoa. Sois patient, la patience est mère de vertu ;)