Le nord du sud
Album photoL'automne nous frappe de plein fouet. Il fait noir vers 18h30, il fait humide voire carrément pluvieux et il faut vraiment être un plouc pour décider de quitter l'abondance de TreeDimensions n'est-ce-pas ?! Bref, on prend quand même la route de "youkou/hippie" city, Takaka (pour plus "d'infos" sur les youkous, clique ici).
Après un peu de lèche vitrines à Takaka et une promenade sur une plage immense où on a sauvé quelques étoiles de mer échouées, on touche le bout : Farewell Spit, une étroite bande de sable qui s'étend sur une trentaine de kilomètres vers l'est. Quand tu regardes Farewell Spit sur une carte, ça ressemble au bec d'un kiwi.
Surpris par la soudaineté à laquelle la nuit tombe, on s'arrête au premier camping venu, un peu louche (on n'est toujours pas sûr que ce soit véritablement un camping) et on cuisine à la lueur de la lampe torche et du plafonnier de la voiture. Dans un souci d'accomplissement, on est AUSSI passé par le point le plus au Nord de l'île du Sud. Sur le conseil de Dieter, on s'embusque à Wharariki pour observer les bébés phoques qui jouent dans leur piscine privée, inconscients du décor spectaculaire.
Comme Farewell Spit est un cul-de-sac (d'une centaine de kilomètres certes mais un cul-de-sac tout de même), on revient sur nos pas, ce qui implique de repasser la Takaka Hill, un col de 700m qui a bien fait suer la chariotte. On laisse notre véhicule se reposer à l'ombre d'un palmier pour quelques heures, le temps de marcher une partie du Abel Tasman Coastal Track. Ces mêmes plages de sable fin ont attiré, en 1642, Abel Tasman, explorateur en mission pour la Compagnie des Indes Orientales à la recherche de nouveaux territoires. Le premier contact avec les indigènes a été culinaire : les Maoris ont mangé trois membres de l'équipage. Tasman est reparti sans demander son reste et les Anglais, qui avaient apparemment moins de goût, sont revenus en 1769 (et on se demande pourquoi il n'y a pas de bons fromages en Nouvelle-Zélande?).
On fignole notre stock, encore bien fourni grâce à Dieter, au marché fermier de Nelson (des légumes mais aussi du vrai pain !) et en route pour le French Pass au Marlborough Sounds, un gruyère d'île et de presqu'îles au relief assez prononcé. Un plaisir pour la pellicule mais cette géographie particulière lui confère le rôle de pissotière de la région (bref, il pleut tout le temps). Les rafales de vent nous contraignent à cuisiner dans les toilettes et à repenser le sens dans lequel on gare la chariotte (on a cru que les rafales allaient la retourner mais tout va bien :)), on sillone la presqu'île de baie en baie : Elaine Bay, Piwakawaka Bay,... 50km plus loin, l'île suivante nous nargue mais l'option amphibie de la chariotte n'étant pas encore sortie, demi-tour toute! On retourne recharger nos batteries dans ... wait for it ... un woofing!!