Porongurup, c'est encore nous

Retourner chez Nic, Scottie et Emerson, c'est un peu comme retourner à la maison après une longue absence. Tu es super content de rentrer, tu fais comme chez toi car tu te souviens où tout est rangé mais il y a toujours des petits détails qui ont changé. Il ne faut que quelques heures à Em pour être complètement à l'aise avec nous. Le bonhomme discute allègrement par rapport à l'année passée et il aime toujours autant son trampoline.

Sans surprise, des kilomètres de clôtures demandent réparations et fignolage. Il y a aussi les sept vaches à traire le matin (les brebis sont en pause pour l'été et attendent les prochains agneaux pour la fin de l'automne) et les veaux à séparer le soir. On s'occupe également de Andrew, le petit agneau orphelin qui attend avec beaucoup d'impatience son biberon toutes les quatre heures.

Deux bouches en plus à nourrir (nous...), pas question de laisser les corbeaux piller le kot des poules. On barricade l'enclos avec du filet pour prévenir tout détournement d'œufs. Les tomates, il en pleut à n'en plus finir : Roro est au fourneau pour les transformer en délicieuse sauce tomate pendant que Bibi assemble un mouton taille réelle (une pièce d'art peut-être) pour l'anniversaire de Nic. S'ensuit le projet construction d'une allée ombragée végétalisée et réarrangement de l'atelier (un tétris réel en version expert).

Le Mentos, notre carrosse, est trop gros pour rentrer en Belgique avec nous. Il est tellement beau et bien aménagé qu'on se l'arrache comme un petit pain. En deux temps trois mouvements, on se retrouve piéton! Mais il continuera à vivre de belles aventures avec une Australienne qui part cueillir des mangues. Une tente et le pickup de Nic et Scottie nous appuient pour une dernière sortie à Two People's Bay et Denmark.

Toujours dans la rubrique "je gère ma vie future", Roro décroche un boulot au GAL de Libramont deux semaines avant le retour pendant que Bibi (dans la catégorie "un peu moins") élargit son réseau en participant à un hackathon de 48h dans le cadre de l'open data.

Après cette intense semaine professionnelle, les jours sont comptés. Hum, que peut-on acheter avec l'argent du Mentos? On écume les différentes échoppes et stands de marché pour un max de souvenirs. On ne manque pas de dormir à la belle étoile pour notre dernière nuit. Fait à confirmer, la voie lactée est-elle plus blanche depuis une ferme laitière?

Notre dernière aventure australienne est d'arriver à l'aéroport de Perth un dimanche avec nos énormes bagages. Les transports en commun sont anti-pratiques le dimanche. L'avion en vol domestique n'apprécie pas nos 60kgs de souvenirs. La voiture de location coûte un bras car on la dépose à un autre endroit. On laisse des petits mots aux cafés du coin et sur le site de seconde main pour du covoiturage. Comme rien ne se présente, on se rabat sur la voiture de location, on doit aller la chercher samedi à 9h du matin. 8h40, on reçoit un message d'un certain Dave qui nous propose d'amener une voiture à Perth demain. Ça tombe tellement à pic que s'en est presque louche mais, dans l'urgence, on se rend chez lui pour voir le véhicule. Si c'est du trafic de drogue, il est bien camouflé: c'est une toute petite voiture datant de 1998, qui fait des pointes à 95km/h. L'avantage de rouler à cette vitesse, dans un véhicule aussi léger, c'est qu'on n'a quasi pas consommé d'essence.La canneberge (son petit surnom trouvé par Nic) nous amène lentement mais sûrement à Perth pour une dernière baignade dans l'océan indien avant de la déposer chez sa future propriétaire. Un taxi pour l'aéroport, des formulaires à compléter pour le covid et nous voilà de retour vers la Belgique, prêts pour d'autres aventures!